Dernières Lectures

Pour parler de nos dernières lectures, hors NaNo, à la suggestion de TomCat.

Perso, ma dernière découverte fut GRRMartin, vous en avez peut-être entendu parler?
Depuis, dès que je lis autre chose, j'ai du mal à supporter...
Particulièrement le changement de point de vue au milieu du paragraphe. Insupportable.

Merci Tizun, j'étais en train de chercher comment on pouvait créer ça…

GRRM ? C'est pas un des scénaristes de Game of Throne ?

Moi aussi j'ai du mal, à chaque fois que je trouve des livres qui me passionnent autant qu'ASOIAF à trouver autre chose qui m'intéresse autant, du coup je relis, rerelis, rererelis. D'ailleurs pour ça la Garde m'avait bien aidée (Jaworski, mon ami…).

J'ai fini hier soir Les Hauts de Hurlevent, d'E.Brontë. Décrit comme l'un des meilleurs romans jamais écrit, je n'irais pas jusque là, mais c'est une excellente lecture. Roman à la fois sombre et lumineux, l'histoire d'une famille du Nord de la Grande Bretagne. Entêtant et envoutant.

Du coup j'ai attaqué ce matin Confiteor de Jaime Cabré. Ça commence bien...

Lu La Pierre et le Sabre d'Eiji Yoshikawa. Le premier tome de l'histoire romancée de Musashi Miyamoto, alias le plus célèbre escrimeur et Samouraï de l'histoire japonaise, devenu une légende vivante et ayant grandement façonné, à travers ses codes et sa philosophie, le regard moderne que nous portons sur les Samouraïs d'antan.

Le roman est une vraie claque, un récit initiatique épique bluffant en tout points: narration bien ficelée permettant de nous happer malgré un voyage entrecoupé d'instants de contemplations, des personnages charismatiques, des climax lors de duels épiques... A lire absolument si vous êtes intéressés voire passionnés par la culture nippone, si vous trouvez un attrait dans les histoires de Samouraïs, ou si tout simplement vous cherchez une œuvre d'aventure épique se déroulant dans notre monde.

A défaut de Winds of Winter, je suis en train de lire Winter of the World (L'Hiver du Monde), de Ken Follet.

C'est le tome 2 de sa "Century Trilogy", qui couvre le XXe siècle et ses grands événements à travers le regard de cinq familles dispersées de part le monde (des anglais, des allemands, des russes, des américains). J'avais lu le T1, Fall of Giants (Révolution Russe, Première Guerre Mondiale) il y a plus de trois ans. Deux week-ends de vacances à Vienne puis à Londres m'ont donné envie d'ouvrir le T2 (seconde guerre mondiale) qui trainait depuis sur mes étagères.

Je dirais pas que c'est un bouquin essentiel, ni même particulièrement bien écrit, mais c'est un bouquin efficace, que je lis avec rapidité et plaisir, et auquel je reviens rapidement quand je le pose.

Ken Follet n'a pas vraiment de style, et ses scènes de guerre ne sont guère plus trépidantes que ses scènes de diners mondains. Mais il est très pédagogue concernant l'Histoire, et il sait construire rapidement des personnages relativement crédibles, et les mettre dans des situations de conflits intéressantes sans perdre de temps.

Chaque chapitre s'inscrit dans une période histoire (1936, 1939, 1940-1...), et met en place une mini-intrigue (intrigue amoureuse, enquête, intrigue sociale) qui permet d'avoir des arcs narratifs complets dans chaque chapitre, et en même temps de retrouver les mêmes persos de chapitres en chapitres, persos qui ont souvent des intérêts et objectifs divergents.

Bref, on se laisse prendre, on a envie que les "gentils" gagnent, Ken Follet leur fout des bâtons dans les roues tout le temps, multiplie les rencontres et coïncidences improbables, est souvent très sympa avec ses "méchants" (y'a un ptit côté amoral, ou tout du moins réaliste, qui donne envie de dire "mieux vaut être un salaud riche qui chope de la nana qu'un type honnête pauvre et puceau", parfois), et on passe un bon moment en révisant ses cours d'histoire de collège-lycée.

Après, je pense pas me jeter sur le T3 (Guerre froide) quand j'aurais terminé le T2. C'est un très gros bouquin, avec parfois de très grosses ficelles, laisser passer du temps et lire d'autres choses entre les tomes sera appréciable (d'autant plus que entre chaque Tome, les persos principaux changent, la nouvelle génération prenant le pas sur celle de ses parents, à chaque fois, donc chaque tome est très indépendant des autres).

De mon côté, j'ai lu durant l'été la trilogie du Labyrinthe de James Dashner (j'ai du chercher son nom sur google tant y m'avait marqué ). Ça a été adapté en films, pour ceux qui savent pas, films que je n'ai pas vus.
C'est du YA, mais comme ce que j'écris en ce moment, c'est aussi du YA, fallait jauger la concurrence en quelque sorte.
En bref, c'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est efficace (comprendre, ça se lit vite sans déplaisir).

la forme:
- une absence de style? Je suis méchant, un style épuré et fonctionnel à la portée de tous les lecteurs, avec du factuel, peu d'introspections, pas de mots compliqués, pas d'envolée lyrique. Pour dissimuler cette pauvreté, l'auteur nous pond un pseudo jargon inventé pour faire vrai. Ça ne prend pas avec moi, ça.
- narration à la 3e personne en collant au héros.
- une grande efficacité dans la progression de l'histoire. On ne s'ennuie jamais. chaque chapitre finit sur un rebondissement. Le style colle à l'histoire. L'histoire raconte une immense course (en anglais, le titre du Maze Runner) et le style est haletant, et en ne s'attardant pas, participe à cette impression de mouvement.

le fond:
- le mystère de départ est intriguant. La révélation du mystère se fait par petites touches de manière efficace.
- Une fois le mystère éclairci, tout s'écroule. l'histoire ne tient pas debout. Les personnages (gentils, méchants) accumulent les décisions incohérentes, et l'une de ces contradictions est à la base même de l'histoire.
Il me paraît évident que l'auteur a eu une situation de départ, mais n'a pas su expliquer comment rationnellement on pouvait y arriver.
- le style même du "quand soudain" est qu'au bout d'un moment, les rebondissements ne tiennent plus debout.
- l'auteur a le mérite de se renouveler un peu dans les tomes 2 et 3. Une fois le héros sorti du labyrinthe, il ne nous le ré-enferme pas aussi sec dans un second labyrinthe encore plus dangereux.
- pour autant, il n'y a rien d'original là dedans. A titre d'exemple, le héros est...amnésique. Tous les thèmes traités ont déjà été abordés.
- c'est plutôt violent pour du YA. Les morts s'accumulent.
- Il y a une légère histoire d'amour, mais elle n'empoisonne pas l'histoire. Elle est même traitée avec pudeur et respect. C'est limite un des points forts.

Bref, c'est les vacances !
J'ai donc embarqué tout plein de bouquins, histoire de me casser le dos en portant ma valise.

La fin de Confiteor, ça sera pour le retour, le pavé était trop gros pour mon sac. Mais j'aime vraiment l'histoire, j'ai envie de savoir la suite. Mais le style et la narration étrange me séduisent moins, voire me fatiguent à la lecture. Une pause est donc bienvenue.

J'ai attaqué aujourd'hui deux livres qu'on m'a prêtés, et on peut pas dire que ça soit une réussite.
L' analphabète qui savait compter, de Jonas Jonasson. J'avais beaucoup aimé son premier roman : Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, drôle, rythmé, percutant, intelligent. Apparemment, beaucoup d'autres ont aimé, du coup ce bon Jonas s'est dit que refaire le même avec une petite Sud-Africaine serait une bonne idée. Mais on perds l'effet de surprise et la fraicheur de la nouveauté. Et je m'ennuie. Donc j'arrête.

Quelqu'un pour qui trembler, de Gilles Legardinier. Je ne connais pas cet auteur, et le titre et la couverture (une patoune de chat sur fond de fleurs bleues) m'inspiraient moyen moins. J'en suis à la page 75. C'est nul. L'écriture est sans interêt, les personnages superficiellement traités, les situations complètement irréalistes. Beuh.

Ces deux là, je les finirais pas.

Les gens, grouillez vous d'écrire vos bouquins, que j'ai enfin quelque chose d'intéressant à lire.

Terminé Winter of the World, pas de surprise, c'était tout comme dis dans mon message précédent jusque à la dernière ligne.

Puis commencé et terminé "Un pont sur la brume" , de Kij Johnson. Un récit qui me faisait de l’œil depuis un moment: un format novella peu courant en France, mais remis à la mode parle Bélial dans sa collection" Une heure-lumière", et un récit avec de bonnes critiques (Prix Hugo du meilleur roman court 2012 et prix Nebula du meilleur roman court 2011). En plus, comme je suis en train de dépoussiérer mon histoire d'architecte, c'était l'occasion, vu que ça parle aussi d'architecte et de "grand projet".

Le pitch: un type est envoyé construire un pont sur le fleuve de brume qui coupe l'Empire en deux. Le fleuve est bizarre (genre de l'écume qui bouffe un peu les chairs), y'a des poissons bizarres dedans et des "géants" qui parfois font disparaitre ceux qui tentent de traverser, donc peu de gens se risquent à le traverser. Mais le pont changera cela.

L'ambiance: calme, contemplatif, un peu triste, genre "nostalgie des choses perdues alors même qu'on les as encore". On est dans une fantasy très light, plus portée vers la philosophie que vers l'action.

Avis final: pas mal, mais pourrait être mieux. Peut-être trop proche de ce que j'essaye de faire actuellement pour que je puisse avoir un avis vraiment détaché et pertinent. Un peu de mal à comprendre ce qui a fait toutes les bonnes critiques et les prix, quand même. Ça m'a fortement fait penser à Au matin tombe la brume (with morning came mistfall), de George RR Martin (qui a eu le même genre de prix 40 ans avant: prix Nebula de la meilleure nouvelle courte 1973, le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte et le prix Locus de la meilleure nouvelle courte 1974). Mais à choisir je préfère ce qu'à fait Martin. A tenter si vous aimez ce genre de littérature calme, très réelle mais sans se prendre la tête avec le réalisme, et un peu désabusée.